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Le village de Noisy Le Roi

19 avril 2018

Albert de Gondi

 

 

Noisy-le-Roi doit son nom aux noyers que produisait sa terre (la forme ancienne du nom de Noisy est Noisiaco, qui se rattache à Nucetum - lieu planté de noyers). 


Les découvertes de silex taillés, sur le territoire des communes de Noisy le Roi et Bailly, attestent la présence humaine dès le début de la préhistoire. Longtemps recouvert par l'antique forêt des Yvelines, le territoire de notre commune se trouvait, à l'époque gauloise, à la limite de la cité des Carnutes et de la cité des Parisis et servait certainement de terrain de chasse à nos ancêtres. Si le village de Noisy date sans doute de l'époque gallo-romaine, les premières mentions de Noisy, dans des documents écrits, n'apparaissent qu'en 1136, dans le cartulaire de Porrois. Bailly, commune voisine, est encore liée à Noisy à cette époque. Cette copropriété et les incertitudes relatives au bornage des terres furent à l'origine de bien des différends et des contestations.  

A la fin du XIIIe siècle, apparaît la famille de La Villeneuve. En 1285, Philippe, fils de Pierre, devient seigneur de Bailly et Noisy et du Chêne-Rogneux, dans le Val de Gallie. Par des mariages, le patrimoine des Villeneuve s'accroît. Au XIVème siècle, Noisy subit les ravages de la guerre de Cent Ans. Sur son territoire se trouvait une forteresse, liée sans doute, comme celle de Saint-Nom et de Bailly, au château de la Montjoie, lequel fut pris et brûlé deux fois par les Anglais, en 1346 et en 1431. La peste noire de 1438, qui ravagea la région, anéantit presque toute la population.
Ce n'est qu'au début du XVIème siècle que Noisy et Bailly deviennent des seigneuries distinctes. En 1526, Noisy est vendue à un avocat du roi au Parlement de Paris, Guillaume Poyet, qui en 1545 sera embastillé pour malversations. Ses terres tombent dans le domaine royal, ou plus précisément aux mains des favorites des rois de France François Ier et Henri II, Anne de Pisseleu puis Diane de Poitiers. En 1558, les héritiers de Diane cèdent la Seigneurie de Noisy à Albert de Gondi, grand chambellan et maréchal de France. La France est alors déchirée par les guerres de religion où s'opposent parti catholique et parti protestant avec une violence qui atteindra son point culminant avec le massacre de la Saint Barthélémy, en 1572. 

Albert de Gondi, issu d'une famille florentine arrivée en France au début du XVIème siècle et devenu baron de Retz par son mariage, jouit de la confiance de Catherine de Médicis, elle-même d'origine Florentine. C'est l'un des proches conseillers du roi Charles IX, l'un de ceux qui pousseront le roi à faire assassiner l'amiral de Coligny et les principaux chefs Huguenots.
A partir de cette époque et pendant un siècle, Noisy connaît la période la plus riche de son histoire. Albert de Gondi acquiert systématiquement les terres proches de la résidence royale de Saint-Germain et, à partir de 1575, fait construire à Noisy un château avec grandes dépendances où séjourneront à plusieurs reprises la reine-mère, ses fils, le roi Henri III et le duc d'Alençon, ainsi que le duc et le cardinal de Guise.

En 1592, c'est au château de Noisy que le cardinal Pierre de Gondi - frère d'Albert - négocie avec les chefs des partis catholique et protestant et le légat du Pape la trêve signée en 1593 qui aboutira à l'abjuration d'Henri de Navarre futur Henri IV.
Dans les années 1590, Albert de Gondi fait venir des artistes italiens pour aménager de magnifiques jardins et construire une grotte ornée de tritons, de sirènes et de dauphins jetant de l'eau dans une grande coquille de pierre. L'ensemble préfigure l'évolution de l'art du Jardin français, fortement inspiré de l'esprit de la Renaissance italienne et florentine. Le château de Noisy devint alors, par sa situation, la disposition et l'agrément de ses jardins et de sa grotte, l'un des plus beau de France et fut même qualifié par un contemporain comme «l'ornement principal du pays ».Sous le règne de Henri IV, les Gondi perdent leur influence politique mais le château reste fréquenté par les écrivains et les artistes, dont la duchesse de Retz, femme de grande culture, brillante et spirituelle, aime s'entourer. Albert de Gondi, vieux et atteint d'une pénible maladie, meurt en 1602. Son fils aîné ayant été tué en duel, la seigneurie de Noisy revient à son petit-fils Henri. Une fille d'Albert, Claude-Marguerite, veuve très tôt de M. de Meignelay, devient alors pour une longue période la maîtresse de maison du château. C'est à elle qu'en 1607, Henri IV, craignant une épidémie de peste à Saint-Germain, confiera pendant plusieurs mois la garde de ses enfants qu'il vient voir régulièrement en allant chasser à Villepreux. Une petite anecdote : lors de ce séjour, Louis XIII enfant a, pour la première fois de sa vie, l'occasion de passer en carrosse près du Moulin de Versailles qui appartenait alors aux Gondi, comme toutes les terres environnantes.    

La  seigneurie de Noisy restera dans la famille de Gondi jusqu'au milieu du XVIIème siècle. Un petit-fils d'Albert, Jean-François Paul, entre à son tour dans l'Histoire : destiné à l'état ecclésiastique malgré des goûts mondains et une foi incertaine, et devenu coadjuteur de Paris, il affirme très tôt un énorme talent de conspirateur. Durant la minorité de Louis XIV, pendant les deux Frondes de 1648 à 1652, le château de Noisy est un foyer d'intrigues où se retrouvent   Jean-François de Gondi, le parlementaire Brousset, le prince de Conti et la duchesse de Longueville, frère et sour du grand Condé.Après l'échec de la fronde, Jean-François de Gondi, bien que nommé cardinal, poursuit ses intrigues et Louis XIV le contraint à l'exil. Il ne restera pas archevêque de Paris, mais ses « Mémoires » le classent parmi les meilleurs écrivains de son temps.

Son oncle propriétaire du château meurt en 1654. Ses héritiers cèdent la seigneurie de Noisy à François Bossuet, Conseiller du Roi, cousin du grand Bossuet. A la suite de spéculations malheureuses, celui-ci ne peut répondre de ses dettes et ses biens sont saisis. Le château de Noisy est adjugé en 1675 au roi Louis XIV qui, l'année suivante, achète la terre de Noisy. Par un décret du 20 mai 1676, Noisy est incorporé au domaine royal. Noisy deviendra, de ce fait, Noisy le Roi. Bossuet aura été le dernier seigneur de Noisy.Aux environs de 1680, Louis XIV met le château et ses jardins à la disposition de ses enfants. C'est probablement à cette époque que le chemin et l'allée menant au château prennent le nom de Chemin des Princes. La réussite et la beauté des perspectives que l'on découvrait de Noisy le Roi ont été vantées par les contemporains. « Cependant, malgré tous ces agréments, cette belle maison fut longtemps négligée depuis que le Roi s'en fut rendu adjudicataire. (...) Elle est réparée dans les dedans » lorsqu'en en février 1684, Mme de Maintenon demande et obtient du roi le Château de Noisy-le-Roi pour y installer son pensionnat de jeunes filles nobles et pauvres. Louis XIV fait aménager le château de Noisy-le-Roi pour y recevoir une centaine de jeunes filles charge Le Nôtre des jardins, de La Quintinie du potager, à la grande satisfaction de madame de Maintenon que « Noisy occupe beaucoup et fort agréablement ». Les courtisans s'y précipitent, mais les ordres sont stricts et le roi lui-même, venu sans se faire annoncer, devra attendre devant la porte que la Supérieure vienne l'accueillir.

Louis XIV, préoccupé de l'état de la noblesse, vient de fonder les Invalides et de créer les compagnies de cadets pour les fils de gentilshommes ; il entend agrandir l'établissement pour y faire éduquer deux cent cinquante demoiselles. Mais Noisy-le-Roi, qui manque d'eau, ne peut répondre à un plan si vaste. Un domaine est acheté aux environs de Versailles en 1685. Le 26 juillet 1686, à l'achèvement des travaux des bâtiments de Saint-Cyr, la communauté de Noisy s'y transporte. Après le départ de Mme de Maintenon, le château est délaissé et perd de sa splendeur. Les dépendances abritent la meute de chasse au cerf du roi. Louis XIV y fait de fréquentes visites et, sur la fin de sa vie, il y vient avec la dauphine Marie. Témoins de l'époque, les énormes châtaigniers que le roi fit planter au nord du village. En 1708, le roi offre le château à M. de Chamillart, secrétaire d'Etat au département de la guerre. Mais celui-ci, effrayé par les dépenses qu'entraînerait sa restauration, refuse. Le château, plus ou moins abandonné, se dégrade et quelques travaux de restauration restent sans lendemain. En 1732, Louis XV fait don du château à M. Le Roy, lieutenant des chasses du parc de Versailles, à condition de le faire démolir à ses frais. Ce dernier le rase, en ne laissant que peu de vestiges. Avec les matériaux récupérés, M. Le Roy fait construire le petit château qui existe encore à l'angle de la rue Le Bourblanc et du square Rambaud, « une fort belle maison, résidence de goût, moderne et ornée d'une noble simplicité ». Il est vendu en 1751 à François-Gabriel Bachelier, conseiller et premier valet de chambre du roi Louis XV qui agrandit et décore les jardins.  

La paroisse de Noisy-le-Roi devient commune après la promulgation de la Loi du 17 décembre 1789. Elle fait alors partie du canton de Marly, lui-même rattaché au district de Versailles, en janvier 1790. En 1790, lors de la vente des biens nationaux, la maison de gardien du château fut achetée par Claude Feret. Cette maison revient, par héritages successifs, 75 ans plus tard à Louis Eléonor Criton qui devint un notable de la commune, adjoint au maire. Par la tradition populaire, il donne ainsi involontairement son nom à la porte du château, seul vestige encore visible de nos jours et qui a retrouvé récemment une appellation plus conforme à l'histoire : porte des Gondi. Pendant tout le XIXème siècle, Noisy-le-Roi n'est guère affecté par les changements des régimes politiques. A l'écart du vaste mouvement d'expansion industrielle, la commune conserve son caractère essentiellement rural. Durant la guerre de 1870-71, Noisy-le-Roi est occupé quelque temps par un détachement bavarois. Après cette guerre, la ceinture fortifiée de Paris est réorganisée. Plusieurs ouvrages militaires sont construits dans la forêt de Marly, dont la batterie de Noisy, envahie aujourd'hui par la végétation, qui est située au nord du village entre la Porte des Gondi et l'autoroute de l'Ouest.

A la même époque et pour les mêmes raisons stratégiques fut construite la ligne de chemin de fer de Grande Ceinture autour de Paris. La ligne, qui dessert Noisy-le-Roi, est ouverte au trafic des voyageurs et des marchandises, entre les gares de Versailles-Matelots et Poissy, en 1882. En 1936, le service voyageurs est supprimé. L'ouverture de la gare de Grande Ceinture entraîne un important aménagement du centre de Noisy-le-Roi avec le percement de l'avenue Beaussieux - aujourd'hui avenue du Général de Gaulle - et l'édification de l'actuelle Mairie, achevée en 1886. Entre les deux guerres mondiales, de nombreuses exploitations horticoles s'installent à Noisy-le-Roi, que l'on a failli dénommer « Noisy-le-Fleuri ».Pendant la guerre de 1939-1945, de nombreux Noiséens entrent dans la Résistance; le jeune André Le Bourblanc sera abattu chez lui par la Gestapo en 1944. C'est pour perpétuer son souvenir que son nom a été donné à la rue principale de Noisy-le-Roi.

A partir de 1961, la commune se transforme avec la création de grands ensembles immobiliers tels que la Gaillarderie et l'Orée de Marly. Le nombre des habitants est passé de 950 en 1959 à 3065 en 1969. Au recensement général de mars 1975, on compte 5587 habitants. Stable jusqu'en 1982, la population s'est accrue ensuite, notamment avec la création du quartier du Parc en 1985. Lors du dernier recensement de mars 1999, Noisy-le-Roi comptait 7884 habitants.

Au seuil du troisième millénaire la petite cité de Noisy le Roi, tournée vers l'avenir tout en gardant un oeil sur son passé, a su trouver un juste compromis entre un développement inévitable et le respect de son patrimoine.

 

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21 mai 2017

Le château de Noisy

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11 décembre 2010

Photo du village en décembre 2010

 

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La rue du Fort

 

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L'entrée de la forêt de Marly

 

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L'ancienne porte du GVP

 

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Ancien chemin de l'auberderie (les pavés sont toujours visibles)

 

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Le Rond-Point des Chênes

 

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Entrée dans la résidence Le Parc

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29 avril 2010

Extrait d'excursions à pied en 1896

 

De Rocquencourt à Noisy le roi en passant par la forêt de Marly le Roi

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Entrée de la forêt de Marly à Rocquencourt intégrée au GPV

En arrivant à Rocquencourt, soit par la route de Garches et Vaucresson, soit par celle de Versailles, on peut choisir deux routes jusqu'à Bailly.
Soit par la route du côté ouest, nouvellement re-faite mais pavée en partie, soit par la forêt de Marly. Dans ce cas, ouvrir la porte jaune qui ferme la forêt, mais qui est à la disposition de tous.

 

 

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Le chemin longeant l'enceinte du Grand Parc de Versailles jusqu'à la prochaine porte dîte de Maintenon à Bailly

On se trouve dans la forêt de Marly, close de murs sur une superficie de 2,254 hectares. Elle a, en effet 10 kilomètres de long sur 4 kilomètres de large. Prendre le premier chemin à gauche, assez mauvais par les temps de sécheresse, mais praticable cependant pour les cyclistes un peu exercés.

 

 

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Quelques Bornes royales à fleurs de Lys autour et dans le GPV demeurent encore de nos jours

 

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 La fleur de lys emblême des rois de France...

 

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(Voir d'autres photos de bornes)

 

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Après quelques détours, on arrive à l'ancienne route pavée de la porte de Maintenon, côte très dure et mauvaise que l'on peut éviter en prenant la route suivante : monter la côte à droite (800 mètres).

 

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Sur le plateau, prendre la route à gauche qui mène près de la batterie de Noisy-le-Roi, à la route Royale. Cette route est excellente dans presque toute sa longueur et elle traverse toute la forêt jusqu'à Saint-James.

On dépasse à gauche le carrefour d'où s'amorce le chemin de Noisy-le-Roi. Plus loin, à un autre carrefour, on remarque sur la gauche une grande table en pierre qui servait autrefois du temps de Louis XIV aux curées des chasses à courre. La forêt de Marly abonde en gibier surtout depuis que les tirés ont été adoptés pour les chasses de la Présidence, et il n'est pas rare de voir bondir près de soi de superbes chevreuils.

Après l'Etoile du Beau Vallon, on arrive à la place Royale, magnifique carrefour où l'on croise à gauche la route de Saint-Nom-la-Bretèche. Au carrefour de la Belle Étoile, prendre la fourche à gauche. On traverse encore l'Etoile du Braconnier, l'Étoile du Pèlerin, l'Étoile Saint-James et, l'on arrive, en suivant toujours sa gauche, à la maison du Garde et à la Porte de Saint-James.

http://www.cg78.fr/archives/guide-et-inventaires/img/seriea/hd/sa00314.jpg >>> vous diriger avec la carte des chasses

 

De Versailles à St Nom la Bretêche en passant par Noisy le Roi

Si l'on est arrivé à Versailles par la gare de la Rive droite, la porte une fois franchie, tourner à gauche par la rue Duplessis, jusqu'au bout. Prendre, à droite, l'avenue de Saint-Cloud, traverser en biais la place d'Armes. Suivre à gauche du Château, la rue de la Bibliothèque jusqu'en bas. Franchir à droite la grille, et l'on se trouve sur l'Allée de Noisy. — De la gare Rive gauche de Versailles, tourner à gauche jusqu'à l'avenue de Sceaux que l'on prend à droite jusqu'à la place d'Armes. Ensuite, même itinéraire que ci-dessus. —Le long de l'allée pavée de Noisy, rouler à droite sur le sentier entre des bandes de gazon. On arrive ainsi à la porte en bois qui termine le parc. Suivre un chemin assez médiocre (300 mètres) qu'on laisse monter au chemin de fer, pour prendre à droite une routé iqui, après la porte de Maintenon, s'élève en côte assez dure à travers la forêt de Marly. Au poteau du Touring-Glub, prendre à gauche, tenir ensuite sa droite, puis tourner à gauche en pente rassurante sur Noisy-le-Roi où l'on accède par une petite porte. Tourner à droite par la rue pavée de la Forêt (café Restaurant Chantery). Descendre, toujours à droite, le village en prenant le large bas-côté à gauche du pavé. Plus loin, un passage à niveau, une côte de peu de durée et le village de Saint-Nom-la-Bretèche. Restaurant Girard. Monter en arrivant à Saint - Nom le petit trottoir , puis tourner immédiatement à gauche sur la route de Villepreux, village précédé d'une belle descente. (Ancien château).

Source : Cyclo-Guides Miran illustrés : environs de Paris (ouest) - Firmin-Didot (Paris) - 1896

 

 

22 avril 2010

Al'origine A l’origine Noisy-le-Roi a du être

Al'origine

A l’origine Noisy-le-Roi a du être formé de quelques maisons disséminées sur la lisière de la forêt de Marly ou plutôt de « Cruye ». Les habitants cultivaient quelques champs en bordure du bois. Ils tiraient à la fois des produits de la plaine et de la forêt. La forêt de Marly  a abrité des collèges de Druides et a été l’un des nombreux sanctuaires de nos ancêtres. Cependant on ne trouve sur le territoire de Noisy-le-Roi aucune trace, aucun monument aucune arme de l’époque gauloise et même gallo-romaine.

Le village semble n’avoir pris de l’importance qu’à partir du XIIIème siècle, où il fut érigé en paroisse. Il ne comptait alors que 250 habitants, et faisait partie du diocèse de Chartres, lequel s’étendait depuis la Seine jusqu’à la Loire, sur les confins de la Touraine. Le revenu de l’église, à ce moment, était de 15 livres. Noisy fut dénommé successivement Noisi, Val-de-Galie, Noésy, Noisy-en-Cruye, et enfin Noisy-le-Roi. Sur le rapport féodal, Noisy fait partie du Comté de Montfort et de l          a châtellenie de Neaujphle ; puis, au XVème siècle, de la châtellenie de Villepreux. C’était le siège d’une prévôté dont les officiers rendaient la justice au nom du seigneur du lieu. La seigneurie de Noisy relevait en fief principalement des seigneurs châtelains de Neauphle ; cependant les comtes de Montfort et les seigneurs de Marly avaient aussi des droits sur cette seigneurie.

Les renseignements sur les premiers seigneurs de Noisy sont assez vagues. On pourrait cependant en établit une liste, d’après les actes où il en est question :

Le plus ancien seigneur particulier de Noisy serait nommé dans une charte du cartulaire de l’abbaye des Vaux de Cernay, non datée mais qui doit avoir été donnée de 1160 à 1196 ; au sujet d’un don fait à cette abbaye par Hélène d’Athies et dont – entre autres – était témoin Gauthier de Gaseron et Landry de Noisy.

Au XIIIème siècle la seigneurie de Noisy était divisée en plusieurs fiefs et les mutations y étaient fréquentes. Des actes attestant en mutations il résulte qu’en 1208 Simon de Noisy, clerc, était propriétaire des revenus du pays.

Puis vers cette même époque, ce fut Pierre de Maule qui obtint du Comte de Montfort le domaine de Noisy-en-Cruye. Mathieu de Marly fut l’exécuteur testamentaire de Pierre de Maule.

En 1241, Pierre de Galon, chevalier, et Marguerite son épouse, vendent moyennant 70 livres parisis à Pierre de Noisy, 8 livres de rente assignée sur le fief que Mathieu de Marly avait à Meulan. En mai 1245, Pierre de Noisy donne en rente à sa nièce Sédille, fille de Guillaume de Noisy, religieuse à l’abbaye de Port Royal des Champs, avec le consentement de Bouchard de Marly.

A ces seigneurs aurait succédé Hugues de Noisy (1247), puis Ansel de Noisy (1250) puis Jean de Noisy (1255).

La famille de la VilleNeuve, l’une des plus illustres du pays chartrain, succède à ces premiers seigneurs de Noisy. Ce fief de la VilleNeuve se trouverait avoir exécuté auprès de Saint Nom-la Bretêche.

En 1270, Pierre de la VilleNeuve, écuyer, « tait seigneur de Noisy et de Bally-en-Cruye en partie.

Philippe de la VilleNeuve, son fils, écuyer, se qualifiait seigneur de Bally-en-Cruye, du Chêne-Rogueux (commune de GrosRouvre), de Goupillières et autres lieux. Il possédait la plus grande partie du Val de Galie. Il vivait en 1285, et eut pour fils et successeur Robert de la VilleNeuve.

Les membres de cette famille qui possédèrent ensuite Noisy-le-Roi, furent :

Jean de la VilleNeuve (1366)

Jean II de la VilleNeuve

Guillaume de la VilleNeuve

Simon de la VilleNeuve (mourut en 1491, et fut inhumé dans l’église de la paroisse de Villepreux).

Simon laissait un fils unique qui fut Guillaume II de la VilleNeuve. Il mourut le 15 novembre 1516, et eut pour successeur son fils Martin de la VilleNeuve.

Cette famille de la VilleNeuve s’éteignit vers 1559 ; mais dès 1526, la terre de Noisy avait passé – par acquisition – des héritiers de Guillaume de la VilleNeuve à Messire Guillaume Poyet, pour lors avocat du roi au Parlement de Paris, baron de Beynes et Abbé de Bardons. Ce seigneur de Noisy était en 1535, premier président de Bretagne et Président en la Cour du Parlement de Paris. En 1541, il est qualifié chevalier, chancelier de France, baron de Beynes, seigneur de Noisy-en-Cruye et autres lieux. C’est lui qui fut choisi par Louise de Savoie, mère de François 1er, pour soutenir le procès qu’elle intentait au connétable de Bourbon. Il s’acquitta habilement de cette tâche, et fut comblé d’honneurs. Servilement dévoué à la Cour, et espérant obtenir par son appui le chapeau de cardinal, il se fit l’instrument de la haine du connétable de Montmorency contre l’Amiral Chabot ; mais il fut à son tour accusé de malversation, arrêté en 1542, dépouillé de toutes ses charges en 1545, et condamné à 10.000 francs d’amende. Il mourut en 1548. C’est lui avait préparé l’ordonnance de Villets-Cotterets – rendue en 1539 – et qui limitait la juridiction ecclésiastique.

Quelques années plus tard, en 1552, la seigneurie de Noisy était passée entre les mains de la duchesse d’Etampes , Anne de Pisseleu, favorite du roi François 1er. Elle avait contribué beaucoup à la disgrâce du chancelier Poyet, pour venger l’Amiral Chabot son parent ; et la Reine de Navarre, sœur de François 1er, la seconda en cette occasion avec non moins d’acharnement.

Après la mort de François 1er, Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois et maîtresse de Henri II, se fit donner toutes les terres et seigneuries que possédait la duchesse d’Etampes ; qui avait peu à peu tout son  crédit sous ce nouveau règne. Diane de Poitiers est qualifiée Dame de Noisy dans des actes en date des 14 et 15 novembre 1560 passés par devant Mathurin Charruau, clerc, tabellion et la seigneurie de Noisy.

Albert de Gondy, comte de Retz puis maréchal de France, succéda à la duchesse de Valentinois dans la seigneurie de Noisy. Il acquit vers 1571 la seigneurie de Bailly-en-Cruye, ou l’obtint – comme celle de Noisy – de la faveur de la reine Catherine de Médicis et du roi Charles IX. La famille de Gondy était originaire de la ville de Florence en Italie. L’un de ses membres, Antoine de Gondy, passa en France avec Catherine de Médicis, s’y fit naturaliser, et devint maître d’hôtel du roi Henri II.

Il eut un fils, Albert de Gondy, né en 1522, mort en 1602, qui épousa en 1565 Claude Catherine de Clermont-Tonnerre, baronne de Retz. Ce fut un des favoris les plus vicieux de Charles IX, il remplit les fonctions de général des Galères (1579-1598) et passa, avec Tavannes, pour avoir conseillé la « Saint Barthélémy »(24 août 1572 : ndlr). Albert de Gondy suivit Henri III en Pologne et en revint lorsque ce prince fut appelé au trône de France. A peine assis sur le trône, Henri III nomma Albert de Gondy maréchal de France, en 1574. Ce fut également vers cette époque que Gondy reçut la baronnie de Marly-Chastel. En 1574, il résidait à Bailly dans le château de ce lieu, pendant qu’on construisait pour lui le château de Noisy « résidence des plus belles, s’il en fut », et qu’il habitait avec sa famille dès 1589.

Des entrevues eurent lieu dans ce château ,en 1592, entre le Légat du Pape Sixte Quint, le Cardinal Cajétan, et Pierre de Gondy, Cardinal. Il fut convenu qu’on proposerait au roi « d’affirmer son intention de se faire catholique et de s’instruire pour cela » ? Ces propositions furent écoutées, car l’année suivante la conversion du roi avait lieu ; et la paix désarmait les partis.

Au commencement du XVIIème siècle, cette résidence seigneuriale était abandonnée par ceux qui l’avaient construite. Elle fut vendue en 1619, à Henry et Jean François de Gondy. Henri étant mort en 1622, Jean François de Gondy fut sacré premier archevêque de Paris, et devint seigneur des châteaux de Bailly, Noisy et autre lieux. Mais il s’occupa peu de ses biens, et il mourut en 1654, laissant pour héritiers : son frère Philippe Emmanuel de Gondy, Comte de Joigny – et son neveu Henri de Gondy, duc de Retz qui, le 28 juin 1576, vendirent Noisy, Bailly, Marly et les Essarts à François Bossuet, secrétaire du Roi pour la direction des Finances.

Celui-ci, dernier seigneur de Noisy, en fut le bienfaiteur ; mais ses grandes libéralités le ruinèrent, et il se vit forcé de vendre le château que Louis XIV acheta en 1676. Des gardes sous le commandement d’un capitaine, y furent installés.

C’est alors que la veuve du poète Scarron, Madame de Maintenon (Françoise d’Aubigné, marquise de), deuxième femme de LOUIS XIV, demanda et ontint du Roi

le château de Noisy pour y installer son pensionnat de jeunes filles nobles et pauvres. Ce pensionnat avait débuté à Montmorency ; puis il avait été transporté à Rueil dans une maison qui pouvait recevoir soixante jeunes filles (1682). Le succès vde cette œuvre fut si grand qu’il fallut chercher des locaux plus vastes. C’est alors que Louis XIV fi approprier le château de Noisy pour recevoir cent jeunes filles (février 1684). Ce nombre fut bientôt dépassé : « Jugez de mon plaisir », écrivait Madame de Maintenon à son frère le 7 avril 1685 , «quand je reviens le long de l’avenue, suivie de cent vingt quatre demoiselles ». Un plan d’organisation générale avait été adopté. Les élèves étaient partagées en quatre classes, suivant l’âge et leur instruction. Elles portaient un uniforme.

De toutes parts la Cour venait voir les Filles de Madame de Maintenon. Le Roi lui-même renouvelait ses visites. Il était fort préoccupé de l’état de la noblesse qui se plaignait d’être sacrifiée. Louis XIV venait de fonder l’Hôtel des Invalides pour les officiers vieux ou blessés, et de créer les Compagnies des « Cadets » pour les fils de gentilshommes. C’est à la même pensée que se rattache l’établissement de Saint Cyr. Le projet avait été d’abord de recevoir cinq cents demoiselles qu’on élèverait jusque quinze ans ; mais il fut arrêté en Conseil du Roi qu’il était préférable de n’élever que deux cent cinquante jeunes filles jusqu’à l’âge de vingt ans et de leur constituer une dot qu’elles recevraient à cette époque.

Noisy qui manquait d’eau, ne pouvait satisfaire à un plan si vaste. Un domaine fut acheté aux environs de Versailles (9 avril 1685). Les bâtiments de Saint Cyr furent alors commencés. Le 2 aoît 1686, la communauté de Noisy s’y transporta. Dès lors le château de Noisy fut délaissé. Avec Madame de Maintenon, il avait perdu sa splendeur. De 1685 à 1690, il ne fut visité qu’à de rares intervalles par le roi, ou pas sa famille. En 1700, une partie de la vénerie royale fut réunie. Le 21 février 1708, lez roi fut don du château à Monsieur de Chauvillac, secrétaire d’Etat au département de la guerre. Mais celui-ci, ayant trouvé trop considérables les dépenses que nécessitait la restauration de ce vaste immeuble, refusa l’offre royale. Abandonné par les princes de sang – notamment par le duc de Bourgogne – atteints tous par une mort prématurée, le château de Noisy tomba en ruines.

En 10732, Louis XV le donna à Monsieur Le Roy, lieutenant de ses gardes-chasses du Parc de Versailles, à condition qu’il le ferait démolir à ses frais et dépens ; ce qui fut exécuté de suite. Avec les débris du château, Monsieur Le Roy fit construire à quelques centaines de mètres plus bas, une belle maison qui existe encore aujourd’hui. Cette maison fut vendue en 1749 à Monsieur Bachelier, conseiller et premier valet de chambre du roi, qui agrandit et décora les jardins. Aujourd’hui, elle est la propriété des de Monsieur Tambour.

C’est une demeure doublement historique, car c’est là que le 22 juin 1792 fut arrêtée Geneviève de Gramont, comtesse d’Ossun, dame d’atours de la reine, nièce de Monsieur de Chevreuil. Cette femme était au service de la reine depuis 1780, et Marie Antoinette avait pour elle beaucoup d’affection. Avant de quitter Paris dans la soirée du 20 juin 1791 (fuite de Varenne : ndlr),Marie Antoinette songea à son amie et luin écrivit le billet ci-après :

« ce lundy 20 au soir - Tous les devoirs réunis m’ont empêché Madame de vous avertir de notre départ. J’ai pourtant risqué de vous engager à faire une course, ne fusse que pour vous faire sortir d’icy. J’ai bien peu de temps à moi, et beaucoup d’affaire : je me borne donc à vous assurer de mon éternel et inviolable amitié. Dieu veuille que nous puissions être promptement réuni. Je vous embrasse » (Coüard, un autographe de Marie Antoinette)

Le 22 juin 1791, Madame d’Ossun fut arrêtée et conduite à Versailles. Elle était accusée d’avoir connu le projet de fuite de la famille royale. Elle parvint à se disculper et fut remise en liberté après jugement. Trois ans plus tard, elle fut de nouveau arrêtée, jugée le 8 thermidor An II, et condamnée à mort pmour avoir conspiré contre l’Etat.

Comme autre curiosité à Noisy-le-Roi, il faut encore citer le Cèdre, arbre magnifique qui se trouve dans le parc du Vaucheron, au bord de la route de Versailles. C’est le frère du célèbre cèdre apporté au Jardin des Plantes de Paris en 1754 par Bernard de Jussieu. Monsieur le Marquis de Cherville, ancien collaborateur de Dumas père, rédacteur au journal « Le Temps », auteur de nombreux ouvrages relatifs à la campagne et aux animaux, décédé à Noisy-le-Roi le 10 mai 1898, a consacré à cet arbre un article des plus intéressants. Le cèdre de Noisy-le-Roi est plus élevé et plus beau que celui du Muséum. Il mesure 7.10 mètres de circonférence à sa base.

Le couvent des Cordeliers de Noisy-le-Roi

Vers 1589, en même temps que s’édifiait le château de Noisy, Albert de Gondy maréchal de Retz faisait construire une église pour servir de paroisse, à la ; place de l’ancienne qui était près du château et dont il fit la chapelle de sa nouvelle demeure.

Cette chapelle fut d’abord desservie par des religieux Minimes ; mais ceux-ci, chassés par ledit maréchal, furent remplacés par des Cordeliers en 1599. De  cette époque date la fondation du couvent des Cordeliers de Noisy. Douze religieux y furent installés, et l’acte de fondation en fut dressé à Noésy le 21 septembre 1599 en présence de Henri de Gondy  évêque de Paris, de Jean Constant secrétaire du seigneur de Gondy, et de François Giraud concierge du château. Parmi les clauses diverses de c et acte, on remarque : « Ledit Seigneur fait donation de 2.000 fagots, 2.000 côterets, 4 muids blés de méteil, 800 livres de rente annuelle perpétuelle » Ces ressources constituaient les revenus fermes du Couvent, auxquels s’ajoutèrent les dîmes, puis successivement les donations suivantes :

En 1697, 100 livres de rente par Gille Robert  - 500 livres de rente par Adam Chéret, portier de la Porte de Paris à Villepreux – 100 livres de rente par le même « pour employer en nature propre.

En 1716, 45 livres de rente par Pierre de Paris, propriétaire à Beauregard, pour 30 messes basses.

En 1730, 1.100 livres par la veuve Tavernier pour une messe tous les vendredis.

En 1750, 600 livres pour desserte de la chapelle du château de Marly.

En 1780, 150 livres de rente par « Madame »

En 1790, 150 livres de rente par Pierre Boulogne, laboureur à Launay près Arpajon.

On touchait alors à la Révolution, et le père Jean de la Place, gardien du couvent – ainsi que les autres frères – furent dispersés peu après. Du couvent il reste une maison dont le gros œuvre n’a subi que quelques transformations : sont aspect monacal et surtout sa distribution intérieure rappellent ses anciens hôtes. Achetée par Monsieur Regnault, un des bienfaiteurs de Noisy – vendue ensuite à Monsieur Papaut – qui la céda à une artiste dramatique, Melle Dika Petit, cette propriété avec ses jardins, son parc en gradins, d’où la vue s’étend sur Versailles, Saint Cyr, Fontenay, les Clayes, appartient aujourd’hui à Monseigneur Goux, évêque de Versailles.

Instruction publique

La première école fut installée à Noisy vers 1589, dans un Pavillon, l’un des quatre parallèles extra-muros du château d’Albert Gondy. Ce Seigneur l’avait donné à la commune pour l’établissement des Sœurs de Charité « pour faire école aux enfants ». On ne peut – je crfois – faire remonter plus haut l’existence d’une école dans la commune. Cxette école fut dirigée successivement par les Sœurs Modeste, Geneviève, Charlotte, Catherine….. Dans un acte de mariage du 26 février 1686, on trouve la mention suivante : « le mariage a été fait en présence de ….. et discrète personne Marie Givon, maîtrise des Ecoles charitables de Noisy et Bailly.

Les Soeurs furent remplacées en 1791 par des instituteurs qui dirigèrent l’école mixte jusqu’en 18696. Cette même année, le Pavillon ayant été démoli, l’école fit installée dans une construction nouvelle, avenue Regnault, où le rez-de-chaussée en entier est occupé par la salle de classe. Au-dessus est un logement suffisant sans être trop grand, bien parqueté et convenablement distribué. Au nord et au sud, deux beaux jardins l’ornent agréablement.

En 1869, une école libre de filles fut fondée et dirigée par des institutrices privées, jusqu’en 1875 ; date où elle fut transformée en école publique. La commune acheta cet immeuble 5000 francs bien que ce local fut insuffisant et ne présentât aucune des conditions d’une bonne installation. Des dépenses d’aménagement y furent faites à plusieurs reprises, mais sans résultats satisfaisants : elèves et maîtresses s’y trouvaient fort mal, par suite du manque d’espace, d’air et de lumière. En 1887, cette maison était vendue et l’école de filles était transférée avenue Regnault, dans le local précédemment occupé par l’école des garçons.

Ceux-ci s’installaient à la même date dans les vastes et beaux locaux situés avenue de la gare, édifiés au centre du pays et inaugurés le 28 mai 1887 par Monsieur le Préfet de Seine et Oise. Ces constructions comprennent l’Ecole de garçons, une école enfantine, le logement du personnel et la Mairie. Elles sont complètement isolées des habitations voisines ; le grand air et la lumière y arrivent de toutes parts ; les préaux, les cours très grands ; les jardins sont suffisants.

Les écoles de filles et enfantine sont sous la direction de l’institutrice. Une femme de service soigne les tout-petits enfants à l’école enfantine.

De recherches faites dans les archives communales, il résulte que le traitement de l’instituteur en 1791 était de 610 francs environ, et se décomposait ainsi : traitement fixe :300 livres  - rétributions diverses : 310 livres, soit un total de 610 (francs ?) A cette somme s’ajoutaient les traitements de bedeau, de chantre, de carillonneur et de secrétariat. Ce chiffre n’a pas varié jusqu’en 1833, où le traitement fix descendait ) 200 francs : mais la rétribution scolaire produisait 600 francs environ ; de sorte que le traitement total s’élevait à 800 francs et se maintenait ainsi jusqu’en 1850. De 1850 à 1882, le traitement de l’instituteur s’est élevé à 1.200 et 1.500 francs.

Instituteurs :

Fontaine François 1791-1793

Dubois Jean 1893-1794

La Motte Jean Baptiste 1794-1802

Macé Louis Joseph 1802-1804

Fontaine François Louis 1804-1815

Lizerai Nicolas 1815-1820

Ferton François Charles 1820-1829

Charpentier Eustache Pierre 1829-1834

Bousquin Louis Paterne 1834-1841

Moyat Prosper Adolphe 1841-1845

Sergent Jean Pierre Vast 1845-1847

Delamotte Louis Joseph 1847-1865

Normand Adolphe 1865-1878

Cauras Julien 1878-1884

Lesserteur Alexandre 1884-1896

Crété Charles (rédacteur du rapport)1896

Institutrices :

Sœurs Modeste, Geneviève, Catherine, Charlotte 1589-1791

Melle Jacquot Zélée (école libre) 1869-1875

Fabreguettes Marie Fanny (école publique) 18-1876

Label Zélée 1876-1896

Mme Desjardins 1896-1897

Melle Tessereau 1897

Des cours pour Adultes sont donnés pendant l’hiver à l’école de garçons depuis 1896. Des conféren,ces publiques y sont aussi faites, fréquemment.

Une Association amicale des élèves et anciens élèves de l’école des garçons fonctionne régulièrement depuis cette époque.

Elle procure aux jeunes gens de fréquentes réunions ; elle leur permet de faire chaque année une excursion dans une région pittoresque de France. En un mot, elle continue l’œuvre moralisatrice commencée à l’école.

Source du document :

L'instititeur, Charles Crété

Rédacteur du rapport

A Noisy-le-Roi le 25 septembre 1899

                                                                            

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22 avril 2010

Etat de la propriété La moitié du territoire de

Etat de la propriété

La moitié du territoire de Noisy-le-Roi (250ha, 80a, 89ca : en 1898) appartient à un même propriétaire ; 103 ha, 80 a, 25 ca sont à l’Etat (forêt de Marly). Soit un total de 354 ha, 61.14. Si l’on ajoute la surface prise par les routes, chemins, places, etc…(soit environ 15ha),  il restera pour la petite propriété 172 hectares environ.

La culture des céréales l’emporte sur toutes les autres ; cependant on remarque qu’elle diminue depuis quelques années et que l’exploitation maraîchère et celle de la betterave industrielle ont pris un certain développement.

Les arbres fruitiers réussissent très bien à Noisy-le-Roi et plusieurs propriétaires savent tirer un grand profit de leurs fruits.

D’ailleurs les produits du sol, quels qu’ils soient, s’écoulent sur Versailles et Paris ; ces deux villes, à proximité du lieu de production, offrent des débouchés très rémunérateurs.

Un haras occupe plusieurs hectares du territoire de Noisy-le-Roi ; er il n’est rare d’y voir quelquefois jusqu’à 200 chevaux en pension.

L’élevage des moutons n’est pratiqué que dans la ferme de Noisy. Les vaches sont peu nombreuses, et ne donnent que le lait nécessaire à la consommation du village. La ferme – seule aussi – utilise les bœufs pour la culture. 24 bœufs et 20 chevaux sont occupés pendant toute l’année dans cette grande exploitation.

Le territoire est assez giboyeux à cause de la proximité de la forêt. Malgré la surveillance des gardes forestiers, le gibier (à plumes surtout) s’échappe pour venir chercher les grains dans la plaine. Il n »y a pas d’animaux ni d’insectes nuisibles particuliers à la localité.

L’occupation des habitants c’est la culture du sol. Pas de mines, de carrières, aucune industrie spéciale. Les familles sont divisées en deux catégories à peu près égales : les familles agricoles, et les familles dont les membres sont occupés à la maçonnerie ; les jeunes gens qui ne prennent pas le métier de menuisier ou de peintre, partent servir les maçons dès l’âge de 14 ans. Ils gagnent peu au début, mais ils n’ont pas d’apprentissage à payer : il vont travailler à la ville, soit à Versailles soit à Marly.

On trouve encore à Noisy-le-Toi quelques treillageurs, mais ce m »tier n’occupe plus autant de bras qu’autrefois. La construction du grillage en fil de fer, fait tort aux treillages de bois. Aussi les treillageurs ne font plus dans la forêt que fendre le bois ou faire des échalas.

En 1830, il y avait une filature : le cadastre en fait mention. Elle était située sur le Rû de Moulineaux, à la limite du territoire de Noisy près du Rû de Gally. Aujourd’hui, les bâtiments de cette usine sont transformés e, maison de culture.

Une briqueterie existait autrefois à la Tuilerie. On voit encore les restes des fours. Mais elle était sur le territoire de Saint Nom-la Bretêche.

22 avril 2010

Partie géographique Le territoire de la commune

Partie géographique

Le territoire de la commune de Noisy-le-Roi ressemble assez à un quadrilatère irrégulier dont le plan s’incline du nord au sud, suivant le versant du plateau de Marly. Il est limité au nord par le territoire de l’Etang-la-Ville ; à l’est par celui de Bailly ; le troisième côté du quadrilatère, exposé au midi, est à la limite des communes de Fontenay-le-Fleury, Rennemoulin et Villepreux ; enfin le quatrième côté, à l’ouest, touche à la commune de Saint Nom-la Bretêche/

Les limites du territoire sont en général conventionnelles. Cependant, au nord, elles sont indiquées par la « Route Royale », puis la « route des Trembles ». La redoute de Noisy forme comme une borne à l’intersection des limites nord et est de la commune. La route du vieux château et le ruisseau de la prairie de « Bon Repos » séparent une assez grande étendue de territoire entre Bailly et Noisy-le-Roi.

Le Rû de Gally sépare les territoires de Noisy-le-Roi et de Fontenay-le-Fleury ; comme le chemin de Villepreux à la Tuilerie-Bignon sépare les communes de Noisy-le-Roi et de Villepreux.

La commune de Noisy-le-Roi s’étend de chaque côté du chemin de grande communication n° 70, de Versailles à Maule. Elle n’a qu’un seul hameau :la Tuilerie-Bignon, moitié sur Noisy-le-Roi, moitié sur Saint Nom-la Bretêche.

Noisy-le-Roi compte actuellement 634 habitants. La population paraît diminuer depuis quelques années. Elle était de 713 habitants en 1881, de 658 en 1886, de 638 en, 1891.

La superficie de la Commune, d’après le cadastre est de 542 hectares, 64 ares et 40 centiares. Sur cette surface, il y a environ 250 hectares cultivés en céréales, 60 hectares de prairies, 60 hectares de cultures industrielles, 20 hectares de pâturages, 15 hectares de jardins maraîchers et potagers, 9 hectares de jardins de plaisance, parcs, etc… et 103 hectares de forêts (partie de la forêt de Marly).

Au point de vue orographique, le territoire se divise en deux parties bien distinctes. Au nord, à 163 mètres d’altitude, se trouve un plateau couvert presque entièrement par la magnifique forêt de Marly – au sud, une plaine assez étendue, un peu vallonnée où l’altitude n’est plus que de 133 mètres ? On peut en quelque sorte considérer le territoire de la commune comme un plan incliné s’étendant assez régulièrement du nord au sud et coupé seulement par deux vallonnements parallèles se continuant : l’un sur le territoire de Rennemoulin, l’autre sur le territoire de Villepreux.

Le sol est très favorable à la culture des céréales et des plantes maraîchères. Il est en général de bonne composition. La partie du territoire avoisinant le Rû de Gally a –seule- du calcaire en excès. Dans les parties élevées du territoires, le terrain est sablonneux ; dans la plaine, les terres argilo-calcaires dominent.

Il est reconnu que le climat de Noisy-le-Roi est excellent. L’altitude du village, son exposition sur le versant sud d’un plateau à proximité de la forêt de Marly, donnent à la localité un air vif et pur. Le plateau de Marly et ses hautes futaies abritent Noisy des vents froids du nord. Ce n’est pas la plaine ni la forêt, et cependant on peut à son gré respirer l’air de l’une ou de l’autre.

Aucun cours d’eau n’arrose Noisy-le-Roi ni son territoire. Le Rû de Gally, affluent de la Mauldre sert en partie seulement de limite territoriale sud. Deux sources assez abondantes sont tributaires de ce petit cours d’eau : l’une, dite « de l’Orme », se trouve à un kilomètre au sud du village – l’autre, dite « la Source », est située à l’ouest et alimente l’unique lavoir communal.

Il en résulte que Noisy-le-Roi a été longtemps sans avoir d’autre eau que celle des puits : il a été pour cette raison quelquefois appelé « Noisy-le Sec ». S’il y avait eu de l’eau à Noisy, Madame de Maintenon ne serait probablement pas allée à Saint Cyr.

Depuis 1889, Noisy-le-Roi est pourvu d’une canalisation amenant l’eau des réservoirs de Louveciennes, et assurant l’alimentation complète de tout le village, au moyen de bornes-fontaines. En outre, des concessions ont été prises par un certain nombre de propriétaires : de sorte qu’aujourd’hui, plusieurs maisons ont l’eau à leur intérieur.

Primitivement, Noisy-le-Roi s’est bâti de chaque côté de l’ancienne voie de Versailles à Maule. Cette voie est devenue le chemin de grande circulation n°70. Cette route est coupée dans Noisy-le-Roi, par le chemin de grande communication n° 161, dit « de St Germain aux Petits Prés ». Ces deux belles routes ont ensemble sur le territoire de Noisy-le-Roi, une longueur de 5970 mètres. Six chemins vicinaux ayant une longueur totale de 1975 mètres assurent en outre une circulation facile dans tout le village. De nombreux chemins ruraux, bien entretenus, permettent l’accès dans les différentes parties du territoire.

Depuis 1883, la ligne de chemin de fer de Grande Ceinture relie directement Noisy-le-Roi à Versailles et à St Germain. Les communications avec Paris sont en outre on ne peu plus faciles, soit par Versailles, soit par l’Etang-la-Ville.

Depuis 1887, Noisy-le-Roi a ujn bureau de Poste et Télégraphe.

Enfin,  le 1er octobre 1899 a été inauguré le tramway de Versailles à Maule.

Il est donc permis d’espérer qua dans un avenir assez rapproché Noisy-le-Roi augmentera en population ; et sa richesse locale suivra ainsi une marche ascendante.

20 avril 2010

La plaine du Val de Gally se trouve dans le

La plaine du Val de Gally se trouve dans le prolongement du château de Versailles et correspond à l'ancien domaine des rois de France. Découpée en parcelles de diverses cultures, on trouve encore sur les cadastres et les plans les noms de chacune aux titres très évocateurs de l'époque tels que : La Remise des Veaux (Alt.109m), L'Epine d'Amour (alt.120m), les Fonds de Chaponval (alt.90m), le Haut Bénard (alt.120m), la Justice (alt.120m), le Billandon (alt.106m) et la Butte de Paris (alt.116m)...

Parcelle Les Fonds de Chaponval (Alt.90m)

Vue sur e plateau de Bois d'Arcy

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Sur la gauche le hameau de Rennemoulin et le Ru de Gally longeant l'allée d'arbres

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Vue vers le village de Noisy le roi et le plateau de la forêt de Marly

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Piqué par la curiosité...

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Je découvre un accès !... . ou peut-être un réservoir de trop-plein en cas de fortes pluies !

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Vers La Tuilerie...

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Etrange spectacle de la nature !

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Parcelle La butte de Paris (Alt.116m)

Couché de soleil au-dessus du plateau de Bois d'Arcy

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16h05

Parcelle La butte de Paris (Alt.116m)

On retrouve le plateau de Bois d'Arcy en arrière-plan et le Ru de Gally dans le creux des vallons

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Une remise en face du village de Noisy le le plateau de la forêt de Marly

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Parcelle Le Pavé (Alt.120m)

La plaine un matin très tôt.. le plateau de Bois d'Arcy en arrière-plan

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La plaine en décembre 2010

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L'Epine d'Amour (Alt.120m)

Aux alentours du hameau Les Moulineaux - Le plateau de la forêt de Marly en arrière plan

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19 avril 2010

L'entrée de la fôret de Marly vers 1900

En 1897 était prévu l'élargissement de la porte car il arrivait que les voitures heurtent les piliers de la dite porte beaucoup étroite. Les chevaux et leurs conducteurs peuvent être tués, les voitures de paille ne peuvent passer par cette porte. Les voitures de fourrage n'y passent que difficilement (source : La vie à la campagne de G. de CHERVILLE, nov 1887)

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Au fond on aperçoit la route continuant vers la gauche qui devait rejoindre la route royale et un chemin s'enfonçant vers la fôret que devait emprunter quotidiennement les villageois...!

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Aujourd'hui en 2010

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La maison de portier est en cours de rénovation grâce aux soutiens de la mairie et des associations de Noisy le Roi...

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Une porte en bois ! sûrement l'entrée principale de la maison et son étage - attention à la tête en entrant !

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Vue de derrière

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Y'a du boulot !

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On a hâte de la voir teminée...

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Hiver 2010... on s'en souviendra...!

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20 février 2010

Le panorama du village Entrée de Noisy côté ouest

Le panorama du village

Panorama

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Entrée de Noisy côté ouest

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Entrée de la fôret

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La grande rue

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L'auberge

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L'hotel rue de la fôret

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La mairie et l'avenue de la gare

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La gare

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Le ferme du chenil maintenon

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Le couvent des cordeliers

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Si vous souhaitez en savoir plus sur le village de Noisy le Roi, il existe 2 livres réalisés par Jacques FLOQUET.

Noisy le Roi Tome 1 et 2 aux éditions Alexia FLOQUET

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